Au cas où vous n’en auriez pas encore pris conscience, le modèle économique de Google et Facebook est fondé sur l’exploitation de vos données personnelles à des fins de ciblage publicitaire. Quand c’est “gratuit”, vous êtes le produit !Quels que soient les services que vous rendent ces sociétés, ils ont tous pour seul objectif de récolter un maximum d’informations afin d’établir le profil de vos préférences, des plus anodines aux plus intimes. Google vous permet de consulter un résumé des données collectées via le site adssettings.google.com, où vous retrouverez quelques unes de vos affinités. Vous constaterez également au bas de cette page que Google connaît bien évidemment votre genre et votre âge. En visitant myactivity.google.com vous retrouverez l’historique intégral de vos faits et gestes sur Google.com, notamment l’ensemble de vos recherches ainsi que le détail des annonces visionnées sur Gmail. Et sur google.com/maps/timeline vous pourrez re-parcourir les trajets enregistrés par Google Maps. Sans oublier bien entendu la mine d’informations que représente le contenu de tous vos emails pour Gmail, ou l’historique de vos séances de visionnage compulsif sur Youtube, qui affine chaque jour davantage l’algorithme des recommandations.
Du côté de Facebook, chaque like, chaque partage et chaque commentaire sont méticuleusement traités pour définir les contours de votre identité numérique, revendue aux enchères à des millions d’annonceurs.
Lorsque vous voyez passer une publicité dans le newsfeed, prenez la peine de cliquer sur le lien qui vous permet de découvrir les critères de ciblage appliqués par l’annonceur en quête de votre attention. Vous pourrez le cas échéant refuser d’être à nouveau interpellé.
Peut-on utiliser ces deux services et refuser de faire l’objet d’un profilage permanent ? Google vous permet de désactiver l’archivage de votre historique, tant sur Google.com que sur Google Maps. Vous pouvez également manifester votre volonté de ne pas faire l’objet d’un ciblage publicitaire. Facebook vous permet aussi de désactiver les paramètres de ciblage, à la carte. La pérennité du modèle de Google et Facebook est bien entendu fondée sur le fait que seule une minorité des utilisateurs font le nécessaire pour réduire ou désactiver les fonctions de ciblage.

Désactivation à la carte d’une série de paramètres de ciblage sur Facebook.
On ne le répétera jamais assez: quand un service est gratuit, il y a toujours anguille sous roche. En échange de la “gratuité”, vous acceptez d’être le produit.
Afin de minimiser la récolte abusive de vos données personnelles, choisissez un navigateur comme URbrowser, qui vous donne en toute transparence une visibilité sur les données que vous acceptez ou non de partager. Et réduisez au minimum le volume d’informations que vous partagez ouvertement sur la toile, afin d’éviter que votre narcissisme ne vous revienne en pleine face sous la forme bénigne d’un déluge de publicités ou de façon plus insidieuse, à la faveur d’un vol de données dont on vous avait promis la confidentialité.
Et rappelez-vous d’une époque pas si lointaine où l’on pouvait très bien s’épanouir sans s’exposer à tout va…